Qui dit changement de saison dit mue, et pas qu'un peu !

Il est absolumment primordial, lors de cette période de mue, de brosser son lapin le plus souvent possible. L'ingestion massive de poils peut entraîner un arrêt du transit qui peut s'avérer fatal. Un peu de jus d'ananas dans son eau pendant cette période peut aider également.

Pour ma part je n'ai pas investi dans un "Furminator" pour brosser mes animaux de compagnie. On a bô me dire que l'animal ne souffre pas de ce traitement, les images que j'ai pu en voir me décourage pour l'instant.

Lors de ces séances de "toilettage", je m'équipe donc :

- d'une serviette afin qu'il ne glisse pas sur la table.

- d'une petite étrille

- d'une petite brosse

- d'un coupe-ongle

- d'une petite friandise type petit morceau de pomme pour le récompenser d'avoir été sage

Il m'a fallu beaucoup de temps pour trouver le courage d'écrire à nouveau sur ce qui s'est passé le lundi 9 février.

J'ai ouvert la cage, comme chaque matin et, comme chaque matin, je m'attendais à subir l'assaut de ma grande gourmande, qui semblait penser que premier sorti est premier servi.

Mais, ce matin-là seul Merlin est sorti. J'ai tout de suite su que quelque chose n'allait pas.

Cracotte était dans le bac à litière, couchée en poule et ne bougeait pas. Je l'ai touché doucement, les mains tremblant d'angoisse. Son petit corps avait perdu toute chaleur et s'est affaissé sur le côté comme si toute force l'avait abandonnée et que ses membres ne la portaient plus.

J'ai couru chercher la cage de transport, l'ai remplie de serviettes moelleuses et de foin.

Louna, ma grande fille, était bouleversée et moi-même n'était que larmes de détresse et de douleur.

J'ai tout de suite su que son état était critique, que j'allais peut-être devoir rentrer seule à la maison.

J'ai filé chez mon vétérinaire, la cage sur le siège passager.

A chaque feu, stop, je guettais une amélioration.

Mais son état empirait.

Lorsque je l'ai enfin sortie de la voiture, elle avait placé sa tête sous elle.

Elle ne bougeait plus.

Et là, le précipice devant moi. J'avais échoué à la sauver. J'étais arrivé trop tard.

Je suis entré dans la clinique en panique.

Et là, je ne remercierai jamais assez le Docteur D., formidable vétérinaire, disponible, compétent, patient.

Cracotte était toujours vivante, mais son coeur était terriblement affaibli. Et son hypothermie était très inquiétante. L'urgence était avant tout de la réchauffer. Il ne m'a pas caché qu'il était très pessimiste quant à sa survie mais il a tout tenté.  

Je suis repartie, la laissant.

Il était 10h.

Je n'avais même pas encore eu le temps de lui dire bonjour et je lui disais au-revoir.

Et j'avais peur.

Peur de la douleur de ma fille, reflet de ma propre douleur.

Peur d'affronter l'image de la solitude soudaine de Merlin.

Et ce vide qu'elle allait laissée derrière elle... dans notre vie.

A 11h, le téléphone sonne... son coeur n'a pas tenu, me dit une voix attristée... le mien semble s'arréter également un court instant...

Les analyses n'ont pas apporté d'explications sur cette mort foudroyante. J'y ai longtemps cherché une faute de ma part, en vain.

Je surveille attentivement mon Merlin, mon merveilleux lapin enchanteur.

Il va bien.

Souffre-t-il de l'absence de sa compagne ? Pourquoi n'en serait-il pas ainsi.

Pour l'aider, on lui donne double dose de câlins et d'attentions.

Et je n'oublierai pas Amadeus, qui a lui aussi perdu une grande copine. Il essaie bien d'attirer l'attention de Merlin, de lui faire quelques léchouilles. Mais Merlin, non, c'est vraiment pas son truc.

On ne t'oubliera pas Cracotte.

Depuis ce jour de 2008, où je t'ai vu en photo sur le site de l'Association Au Bazar des Nacs, et puis cette fameuse nuit où tu as débarqué à Rennes venant d'un long périple pleins de rebondissement, de ta Toulouse natale, tes pitreries, cette façon irrésistible que tu avais de nous suivre partout dans la maison, de venir t'asseoir entre nous le soir sur le canapé, de venir réclamer ta ration de caresses et de câlins et de morceaux de bananes... ahhhhh la banane !.. c'est si étrange de pouvoir manger une banane sans avoir un petit truc tout sautillant à nous gratter les jambes...

Au-revoir ma belle et douce amie.

Jeudi dernier, c'était le jour des rappels de vaccination pour Merlin et Cracotte. Cracotte a rencontré le véto NAC de référence, le Dr Juju.

Les margueritiennes rennaises le connaissent bien et il a donc l'immense honneur de soigner Malou et Talisman, Sélune et Torino, Cachou, Merlin et Cracotte et j'en oublie. Le grattin des Terriers rennais donc ne jure que par lui :-) (bon en même temps la concurrence se bouscule pas au portillon...).

Pour en revenir à Cracotte, et bien ça c'est plutôt bien passé. Un peu sportif lorsqu'il a fallu l'extirper de la cage de transport. Il y avait du foin partout et j'avais vraiment peur qu'elle se débatte pour s'échapper.

Et bien, grosse surprise, elle a été très très sage. Il n'a même pas eu besoin de la transformer en sushi. Bon, je pense quand même que le trajet en voiture a un peu aidé mais il faut lui rendre justice, elle a été très cool.

Il a examiné ses oreilles, ses yeux, ses dents, écouté son coeur. Ensuite il lui a coupé les griffes. Elle n'a pas bronché. J'ai bien regardé parce que la prochaine fois c'est moi qui m'y colle.  Et enfin les 2 vaccins, VHD et Myxo, et, retour dans la boîboîte pour laisser sa place à Merlinou.

Mon ch'ti pépère a bien entendu été super sage. Mais là, par contre, c'était pas de surprise.

Mêmes examens que pour Cracotte. Vaccins et hop avec sa Douce. Dr Juju a bien rigolé à les voir se faire des papouilles et il les a trouvé super mignons.

Donc, pour récapituler, ils vont très bien. Prochaine visite dans 6 mois pour les rappels. Et j'espère pas avant !

Ce matin, grosse frayeur en me levant.

Merlin est prostré dans sa cage et ne réagit pas du tout lorsque j'ouvre la cage alors que d'habitude, j'ai à peine mis un pied en bas, qu'il s'acharne déjà sur les barreaux.

Je repère de suite que le volume du foin n'a pas bougé depuis la veille et que l'eau n'a pas diminué. Aïe, c'est très inquiétant !

Le transit du lapin ne doit pas s'arréter sinon, très rapidement, c'est la mort.

Je n'ai pas la voiture, impossible donc d'aller chez le véto avant ce soir.

Je ne perds pas de temps et cherche dans mes placards de quoi refaire partir son transit.

Bien sûr, c'est toujours quand on a vraiment besoin de quelque chose que l'on en a plus. Et du coup, plus de petits pots de carottes, ni de jus d'ananas.

Je retrouve un flacon d'Intestinet et prends, faute de mieux, une compote de pommes. J'avais, heureusement, gardé la seringue qui m'avait servie à lui administrer ses antibios après la castration.

Une fois tout ça préparé, je dépose Merlin (qui se laisse anormalement porter facilement) sur une serviette de toilette dans laquelle je l'enroule (position "sushi"). Et c'est avec une incroyable facilité que je parviens à le nourrir et à l'abreuver ainsi.

J'appelle ensuite le véto et, pas de chance, pas de rendez-vous possible ce soir. N'étant pas moi-même dispo demain matin, Merlin devra attendre demain après-midi.

A ce moment de la journée, et en voyant l'état de Merlin qui ne s'améliore pas, j'ai une grande montée d'angoisse. En plus, il semble souffrir car il change sans arrêt de position et tremble par moment.  La plus forte hypothèse serait que sont arrêt du transit soit dû à des poils ingérés. Il est en pleine mue et j'ai beau le brosser tous les jours, il en avale tout de même.

Je me rassure un peu auprès de mes copines margueritiennes (Forum du site  Marguerite et Cie) et retourne gaver Merlin.

"Regardez comme je suis sage !!! "

Et ce soir, un bruit de ferraille m'attire dans la cuisine et, là, je vois Merlin qui essaie de jouer au Frisbee avec sa gamelle de verdure !

Il n'est plus prostré et je le vois alors attraper des brins de foin et d'herbe fraîche et les grignotter tranquillement. C'est parti !!!! Il n'y a plus qu'à attendre les crottes et ça sera gagné ! Accroche-toi Merlin !!!

Et voilà, quelques petites crottes dans sa litière ! Le transit est reparti.

Reste maintenant à rester vigilante et à lui acheter des tablettes de papaye chez Optinac, la prévention la plus efficace contre les boules de poils.

Mercredi 12 mars 2008

7h ce matin :

Merlin vient comme d'habitude attendre que je lui ouvre, il ne se doute pas que pour lui cette journée va être très spéciale...

8h  : le grand départ

Euh, j'ai comme l'impression qu'il se trame quelque chose ici....

9h : retour sans Merlin

De retour d'avoir déposé Merlin, je m'active, nettoie sa cage de fond en comble et lui installe une serviette en coton dans son bac à litière pour la période post-opératoire.

Il ne manque plus que mon Merlinou. Il me tarde d'avoir de ses nouvelles.

12h : Appeler la Clinique

Coup de fil comme prévu à la clinique, tout s'est bien passé, je vais le chercher à 14h30.

14h30 : L'heure H, le retour

Je retrouve mon petit enchanteur.

Il est tout calme dans sa boîte de transport. Le vétérinaire me donne son antibiotique que je vais devoir lui donner à la seringue 2 fois par jour pendant 5 jours. Les fils sont résorbables donc pas d'autres visites dans l'immédiat. Il va juste falloir que je surveille son appétit et son transit et que je jette un coup d'oeil à ses coucougnettes, oups pardon, à ses poches (vides à présent) une fois par jour.

Une fois installé dans la voiture, je lui donne vite une grosse poignée de bon foin de Crau et ni une ni deux il se jette dessus (enfin façon de parler parce qu'il est un peu dans les vapes mon ch'ti pépère) et grignotte jusqu'à la maison.

Une fois arrivé à la maison, je l'installe à se reposer dans sa cage. Les excursions dans la maison ça sera pour demain.

Il va d'abord flairer son bol de verdure et jette son dévolu sur les endives. C'est une excellente nouvelle.

J'espère que tout va se dérouler aussi bien dans les prochains jours.